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A common ground March 8th, 2020 by

Farmers need new ideas, and researchers need data. When these two professional groups meet in the framework of collaborative or participatory research, it is often not clear who has to evolve in what direction: do farmers need to learn about research protocols, systematically collecting and analysing data, or do researchers need new ideas from farmers to guide their research agenda?

When grantees of the McKnight Foundation from West Africa recently met in Montpellier, France, at a Community of Practice (COP) meeting to share experiences, it was refreshing to see how this network has over time taken ownership of some key values on doing research with farmers on agroecology, as a way to move towards a more just and equitable food system with care for the people and the planet.

Out of the more than 60 people from farmer organisations, NGOs, research institutes and universities from Mali, Burkina Faso and Niger, I was glad to run into some old friends. Ali Maman Aminou is a farmer and director of the federation of farmer unions in Maradi (FUMA Gaskiya), one of the main farmer organisations in Niger.

In 2011, Aminou was one of the twelve people we trained during a 2-week intensive workshop on making quality farmer-to-farmer training videos. Ever since, Aminou has been using video in his interactions with the growing number of members, now some 18,000. The series of 10 videos on integrated striga and soil fertility management that were developed with ICRISAT and its partners were all translated into Hausa, which made it an ideal tool to trigger lively discussions with farming communities. Striga is a parasitic weed that attaches its roots to the roots of cereal crops, as such depriving the crop from the water and nutrients it needs.

“During one of the evenings that we showed the videos,” Aminou says, “one of the farmers spoke out and told he liked the videos, but that they had another technology to fight striga that was also efficient.” Aminou listened intently as the man went on to explain that farmers mix their millet seed with the powdery substance found around the seeds of the nĂ©rĂ©, a common tree across West Africa. When farmers sow millet, the nĂ©rĂ© powder apparently inhibits the striga seeds in the soil from germinating.

“This is amazing,” I told Aminou. “It would be great if you could turn this into a training video.” At that stage, it became apparent how much farmers and researchers had already begun to interact as equal players. Aminou swiftly turned to Salifou Nouhou Jangorzo, a lecturer from the University of Maradi in Niger, who had joined our discussion and said: “We need to find out more about this practice. We need all the details of how farmers do this.” Professor Salifou looked surprised at first; he had never heard of this practice before, but after 5 minutes of discussing with Aminou he was convinced. It turns out that he is planning a survey on a labour-saving weeding technology and so he decided on the spot that he would add some questions about managing striga with nĂ©rĂ© to his survey.

Farmer-to-farmer training videos, like the ones in the striga series, trigger farmers to experiment with new ideas. They also give farmers confidence to openly share their real-life experiences, knowledge and practices. Through a functional network these ideas can find their way back to researchers. In a progressive and collaborative research network, communication is not an end-product in itself, as Aminou has shown, but it feeds into a life of learning to make agriculture more resilient, profitable and responsive to farmers’ needs.

Finding a common ground between researchers and farmers does not happen overnight, it needs a concerted and long-term effort.

Note

The scientific name of the néré tree is Parkia biglobosa, also known as the African locust bean.

Acknowledgement

We greatly appreciate the endeavours and commitment of the Collaborative Crop Research Programme (CCRP) supported by the McKnight Foundation.

Farmer training videos

The videos on striga and on more than 200 other topics are freely downloadable from the Access Agriculture video platform www.accessagriculture.org

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Version française

Un terrain d’entente

Les agriculteurs ont besoin de nouvelles idĂ©es et les chercheurs ont besoin de donnĂ©es. Lorsque ces deux groupes professionnels se rencontrent dans le cadre d’une recherche collaborative ou participative, il est souvent difficile de savoir qui doit Ă©voluer dans quelle direction : les agriculteurs ont-ils besoin de connaĂźtre les protocoles de recherche, de collecter et d’analyser systĂ©matiquement les donnĂ©es, ou les chercheurs ont-ils besoin de nouvelles idĂ©es de la part des agriculteurs pour orienter leur programme de recherche ?

Lorsque les projets financĂ©s par la Fondation McKnight en Afrique de l’Ouest se sont rĂ©cemment rencontrĂ©s Ă  Montpellier, en France, lors de la rĂ©union de comitĂ© de pratique (CoP) pour un Ă©change d’expĂ©riences, il Ă©tait intĂ©ressant de voir comment ce rĂ©seau s’est appropriĂ©, au fil du temps, certaines valeurs clĂ©s sur la recherche avec les agriculteurs en matiĂšre d’agroĂ©cologie comme moyen d’Ă©voluer vers un systĂšme alimentaire plus juste et plus Ă©quitable, soucieux des populations et de la planĂšte.

Sur plus de 60 personnes issues d’organisations de producteurs, d’ONG, d’instituts de recherche et d’universitĂ©s du Mali, du Burkina Faso et du Niger, j’ai Ă©tĂ© heureux de rencontrer de vieux amis. Ali Maman Aminou est agriculteur et directeur de la fĂ©dĂ©ration des unions de producteurs de Maradi (FUMA Gaskiya), l’une des principales organisations paysannes du Niger.

En 2011, Aminou Ă©tait parmi les douze personnes que nous avons formĂ©es lors d’un atelier intensif de deux semaines sur la rĂ©alisation de vidĂ©os de formation de qualitĂ© paysan Ă  paysan. Depuis, Aminou utilise les vidĂ©os dans ses interactions avec le nombre croissant de membres de l’organisation, qui s’Ă©lĂšve aujourd’hui Ă  environ 18 000 personnes. La sĂ©rie de 10 vidĂ©os sur la gestion intĂ©grĂ©e du striga et de la fertilitĂ© des sols, dĂ©veloppĂ©e avec l’ICRISAT et ses partenaires, a Ă©tĂ© traduite en Haoussa, ce qui rend l’outil idĂ©al pour susciter de vives discussions avec les communautĂ©s agricoles. Le striga est une mauvaise herbe parasite qui attache ses racines aux racines des cultures cĂ©rĂ©aliĂšres, privant ainsi la culture de l’eau et des nutriments dont elle a besoin.

“Lors d’une soirĂ©e oĂč nous avons montrĂ© les vidĂ©os”, raconte Aminou, “un des agriculteurs a pris la parole et a dit qu’il aimait les vidĂ©os, mais qu’ils avaient une autre technologie pour lutter contre le striga qui Ă©tait aussi efficace”. Aminou a Ă©coutĂ© attentivement comment les agriculteurs mĂ©langent leurs graines de millet avec la substance poudreuse qui se trouve autour des graines du nĂ©rĂ©, un arbre commun dans toute l’Afrique de l’Ouest. Lorsque les agriculteurs sĂšment du millet, la poudre de nĂ©rĂ© empĂȘche apparemment la germination des graines de striga dans le sol.

“C’est incroyable”, ai-je dit Ă  Aminou. “Ce serait gĂ©nial si vous pouviez en faire une vidĂ©o de formation.” À ce stade, il est apparu clairement que les agriculteurs et les chercheurs avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  interagir en tant qu’acteurs Ă©gaux. Aminou s’Ă©tait rapidement tournĂ© vers Salifou Nouhou Jangorzo, un professeur de l’UniversitĂ© de Maradi au Niger, qui s’Ă©tait joint Ă  notre discussion et a dĂ©clarĂ© “Nous devons en savoir plus sur cette pratique. Nous avons besoin de tous les dĂ©tails sur la façon dont les agriculteurs font cela “. Le professeur Salifou a d’abord eu l’air surpris ; il n’avait jamais entendu parler de cette pratique auparavant, mais aprĂšs 5 minutes de discussion avec Aminou, il Ă©tait convaincu. Il s’avĂšre qu’il prĂ©voit d’effectuer une enquĂȘte sur une technologie de dĂ©sherbage permettant d’Ă©conomiser la main-d’Ɠuvre et il a donc dĂ©cidĂ© sur-le-champ d’ajouter Ă  son enquĂȘte quelques questions sur la gestion de la striga avec la poudre de nĂ©rĂ©.

Les vidĂ©os de formation paysan Ă  paysan, comme celles de la sĂ©rie sur le striga, incitent les agriculteurs Ă  expĂ©rimenter de nouvelles idĂ©es. Elles donnent Ă©galement aux agriculteurs la confiance nĂ©cessaire pour partager ouvertement leurs expĂ©riences, leurs connaissances et leurs pratiques rĂ©elles de la vie. GrĂące Ă  un rĂ©seau fonctionnel, ces idĂ©es peuvent ĂȘtre transmises aux chercheurs. Dans un rĂ©seau de recherche progressive et collaborative, la communication n’est pas un produit final en soi, comme l’a montrĂ© Aminou, mais elle alimente une vie d’apprentissage pour rendre l’agriculture plus rĂ©sistante, plus rentable et plus sensible aux besoins des agriculteurs.

Trouver un terrain d’entente entre chercheurs et agriculteurs ne se fait pas du jour au lendemain, il faut un effort concertĂ© et Ă  long terme.

Note :

Le nom scientifique du néré est Parkia biglobosa, également connu sous le nom de caroubier Africain.

Remerciements

Nous apprĂ©cions grandement les efforts et l’engagement du Programme de recherche collaborative sur les cultures (CCRP) soutenu par la Fondation McKnight.

Vidéos de formation des agriculteurs

Les vidéos sur le striga et sur plus de 200 autres sujets sont téléchargeables gratuitement sur la plateforme vidéo Access Agriculture www.accessagriculture.org/fr

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